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La campagne

La campagne


Avec un vent léger, sous un soleil ardent,

J’aime à vagabonder dans le calme, en silence.

La nature s’étend avec son insolence,

Elle offre avec délice un plaisir évident.


Partout j’entends chanter les oiseux dans le ciel ;

Je les vois s’amuser, tournoyer avec grâce,

Prendre avec élégance possession de l’espace,

Virer, virevolter, danser sous le soleil.


Au hasard d’un détour, sorti de nulle part

Un pinson, un faisan ou une tourterelle,

Une chouette, une huppe ou bien une hirondelle

Avec curiosité attirent mon regard.


Les vaches sagement réunies en troupeaux

Paissent tranquillement dans les beaux pâturages ;

Les brebis dispersées dans les prairies sauvages

Dessinent sans façon d’admirables tableaux.


Les plaines verdoyantes dans un joyeux décor,

Les champs de tournesol en habit de lumière,

Les bois et les forêts, de fort belle manière

Sont un enchantement et beaucoup plus encor’.


Vers tous les horizons, dans cette immensité

Les couleurs mélangées, délicates, changeantes

Proposent avec gaité une image envoûtante

Dans un esprit de fête, un air de liberté.


L’air ne connaît ici aucune pollution ;

Sur les chemins, les routes, de village en village,

Aucun encombrement, aucun embouteillage

Ne troublent les pensées ou la méditation.


Descendant des collines, posée dans un berceau,

Elle joue, elle ondule, elle glisse, elle serpente,

Elle suit son chemin, voyage sur les pentes,

J’écoute chantonner l’eau pure des ruisseaux.


L’aube claire au matin quand s’éveille le jour,

Quand les premiers rayons fondent sur les pelouses,

C’est l’espace en entier que la magie épouse.

Mes pensées sont bercées dans un nid de velours.


A l’heure où la lueur se dérobe le soir

Un merveilleux spectacle lentement se dévoile ;

Lorsque descend la nuit, que naissent les étoiles

La féérie s’installe comme dans un miroir.


C’est un enchantement quand la pâle clarté

Epouse la pénombre sous un beau clair de lune ;

Les courbes des reliefs se dissipent une à une

Avant de disparaître dans leur adversité.


J’apprécie la quiétude, le calme, la douceur,

Je savoure le bien-être, l’air pur et le silence ;

L’instant dans ce milieu offre un plaisir intense

Pour chercher les sentiers, les chemins du bonheur.



Guy Larrieu

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